Titre

Kanaloa

alias Arabana-Opodopo
Auteur Günter Cornett  
Éditeurs Bambus Spieleverlag  Cliquez pour accéder au
site officiel de l’éditeur

Tilsit  
Tilsit - Tilsit Collection  
Année 2002
Joueurs 2 à 4
Public enfants, ados, adultes
Durée 45 min
Mécanisme majorité
Thèmes îles tropicales, Océan Pacifique
Emplacements cabinet de curiosités, étagères du rayon K
Règle du jeu
Ressources


Le jeu sur
BDML


Le jeu sur
BoardGameGeek


Galerie photos sur
BoardGameGeek


Le jeu sur
Jedisjeux


Le jeu sur
Club de La Rochelle


Le jeu sur
Ludo le gars


Le jeu sur
Tric Trac


Le jeu sur
Vin d’jeu

Si, comme moi, vous ne vous lassez pas de jouer à Kahuna, voici celui qui pourrait vous en détacher : Kanaloa.

La petite maison d'édition Bambus Spieleverlag avait sorti, à Essen en 2002, Arabana-Opodopo, qui n'était rien moins que l'adaptation réussie d'un autre jeu pour deux du même auteur,  Arabana-Ikibiti. Il faut savoir qu'Arabana-Ikibiti a ensuite été publié chez Kosmos et Tilsit, sous le titre de Kahuna.

Malheureusement, à peine paru, il n'était déjà plus disponible, puisqu'il n'avait été édité qu'en tirage limité de cent soixante-quinze exemplaires, tous vendus lors du Salon d'Essen. Il fallait absolument qu'un éditeur saisisse l'occasion de le publier en quantité raisonnable. C'est maintenant chose faite grâce à Tilsit, qui frappe un grand coup à Essen en 2003, en présentant les deux premiers tomes de la nouvelle « Tilsit Collection ».

L'adaptation à quatre joueurs a mis cinq ans à voir le jour. Au grand dam de Günter Cornett, le jeu dégénérait rapidement en un affrontement de deux joueurs qui avaient éliminé les deux autres.

Finalement la solution est apparue et Kanaloa est parfaitement équilibré, avec un système de comptage astucieux, qui évite l'attitude hégémonique d'un joueur. Alors que dans Arabana-Ikibiti (Kahuna), les joueurs essayent de blinder leurs positions sur les îles qu'ils parviennent à construire, ils ne le peuvent pas dans la version à quatre. En effet, le joueur marque pour chaque île qu'il possède un nombre de points égal au nombre de ponts qu'il ne possède pas. En d'autres termes, plus le contrôle est léger, plus on marque de points. Une île dont on tiendrait tous les ponts serait certes solide, mais ne rapporterait rien !

L'autre subtilité des règles est la distinction entre majorité relative et majorité absolue. Un joueur qui obtient la majorité relative sur une île enlève un pont d'un adversaire de son choix. Il faut être majoritaire absolu pour enlever tous les ponts adverses.

Enfin, pour alléger le jeu, il suffit de jouer deux cartes pour remplacer un pont adverse par un de sa couleur.

L'auteur a également prévu une variante avec des pouvoirs qu'on conquiert en prenant possession d'une île pour la première fois. Loin de rendre le jeu chaotique, ces pouvoirs le relancent en le rendant plus agressif, puisque la conquête rapide d'une île permet de gagner un pouvoir, quitte à ce qu'elle soit parfois un peu prématurée.

Je ne peux donc que vous engager à acquérir Kanaloa qui est le tome 2 de la nouvelle Tilsit Collection. Pour que vos amis ne se moquent pas de vous en voyant le tome 2 tout seul dans votre ludothèque, je vous conseille vivement d'acquérir aussi le tome 1, un jeu dont on m'a dit le plus grand bien.

N.B. : au dos de la première version de Arabana-Opodopo se trouve la règle de Island Poker, du même auteur, qui fait l'objet d'une fiche distincte sur l'Escale à jeux.

 

François Haffner
avant 2009